La seconde demi-finale est terminée et dix nouveaux pays ont décroché leur ticket pour la finale : d’abord Albanie, Chypre, Estonie, Autriche et Pologne, qui ont tiré la première partie et Arménie, Belgique, Australie, Lituanie et Slovénie qui ont tiré la seconde. Pas vraiment de surprise donc, sauf l’Albanie pour beaucoup de journalistes. Dans la salle on a noté que le public avait été très enthousiaste pour la Belgique, l’Australie et la Slovénie. C’est normal, ce sont les prestations les plus enlevées. Les jeunes Slovènes étaient sans doute les plus joyeux quand leur nom est tombé, vu qu’ils ont été les derniers à être annoncés. Ils sont partis pour faire la fête toute la nuit !
Dans la Green Room c’est un moment bizarre que vivent les artistes entre bonheur de vivre intensément l’évènement et angoisse du résultat. Une fois qu’ils sont passés sur scène, ils doivent attendre que les interval acts soient passés. D’abord l’instant ukrainien avec Mariya Yaremchuk, Zlata Dziunka et le rappeur Otoy, puis le moment queer, avec trois drags pour un medley démesuré, moitié live moitié playback, qui a enchanté la salle. Et puis il y a aussi des pastilles enregistrées. Bref, tout ça peut sembler long, étant donné l’enjeu pour les artistes : offrir à son pays une place en finale ou décevoir ses concitoyens.



Au moment des résultats trois pools de caméra tournent à l’intérieur de la Green Room et quand les caméras déboulent face à vous, il faut se tenir prêt à exploser de joie, sachant qu’on n’a qu’une chance sur trois d’entendre le nom de son pays crié par les animatrices. Évidemment, quand on en est au dernier nom et que personne ne se présente devant vous, ce qui est arrivée à l’Islandaise ce soir et aux Maltais mardi, c’est sans doute dur à encaisser.
D’ailleurs, sitôt l’émission terminée et le générique lancé, j’ai vu le Grec saluer la foule puis être pris dans ses bras par la cheffe de délégation. Même chose pour le Danois, qui avait besoin d’être consolé. Quant aux Sanmarinais et au Roumain, ils étaient heureux de pouvoir converser une dernière fois avec leurs fans placés juste derrière la Green Room.
La liste des finalistes est donc complète. L’ordre de passage est tombé dans la nuit sur les coups de 2h du matin (heure française) et bien entendu on n’a pas fini d’en entendre parler. L’Autriche ouvre le spectacle. Ça arrange tout le monde, notamment l’ORF, le diffuseur autrichien, qui ne souhaite pas organiser l’Eurovision avant au moins vingt ans, celui de Vienne en 2016 l’ayant pratiquement ruiné. Portugal et Suisse suivent. Ils n’ont probablement pas si bien marché que ça en demie. Pologne et Serbie viennent ensuite. Ça débarrasse.


Puis en position 6 c’est la France. Comme l’an dernier. Si notre pays croit avoir un peu de pouvoir sur l’UER, il se trompe. C’est évidemment une méchanceté mesquine vis-à-vis de notre délégation. Passer après la Serbie, c’est bien. Avant le Chypriote, le bogos de cette édition qui fera se pâmer minettes, minets et ménagères de moins de cinquante ans, c’est moins bien.
Espagne en 8 suivie de la Suède en 9, ce n’est pas un cadeau pour nos voisins ibériques non plus. Madrid ou Valence 2024 semble compromis. Les dernières pointures de cette première partie, Italie et Finlande, sont en position 11 et 13. L’UER a bien envie d’aller en Finlande l’an prochain, et ça arrangerait la SVT, nous a-t-on dit. Après dans la variation supposée des styles, sachant qu’il n’y a pas beaucoup de ballades cette année, pourquoi glisser l’Estonie juste après l’Italie ?
Israël, Slovénie et Croatie, sont respectivement en position 23, 24 et 25. Y’en a probablement deux sur les trois qui ont bien réussi dans leur leur demie. Ça termine bien le show, le Royaume-Uni ne comptant plus pour rien depuis les catastrophiques répétitions de Mae Muller.
Dès ce vendredi la première générale de la finale a eu lieu en début d’après-midi devant la presse, puis à 20h, heure britannique, la « Jury Show » sera lancée. Ce vendredi soir, la moitié des points du Concours Eurovision 2023 aura été attribuée.
